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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 22:43

stoker.jpgUne esthétique sublime, de la danse de ce trio infernal aux tenues si raffinées de la jeune fille.  Un hommage au cinéma d'Hitchcock. La forme est aussi pure  que les personnalités sont noires. Un film sur le déterminisme implacable de mal au delà des apparences...


Un début poétique de cette jeune femme, jupe flottant dans le vent, qui déclare avoir enfin compris qu'être libre c'est être soi-meme. Injonction qui interpelle tant on espère tous atteindre cette grâce... Sauf qu'ici c'est vers l'acceptation de ses pulsions destructrices que la jeune femme s'envole. Tel un rite initiatique du passage de l'adolescente introvertie à la femme désirante.

Le père meurt, l'oncle vient consoler la mère et la fille en deuil. Ils sont 3 dans cette grande maison luxueuse. Un triangle qui annonce rivalité et conflit.

Une mère médiocre qui séduit le frère de son défunt mari. Un oncle pervers qui révèle à la fille son propre goût a la transgresserions et du crime. Une analogie entre faire le mal et la décourverte de la jouissance sexuelle, comme s'il fallait accepter l'un pour pouvoir acceuillir l'autre. Un plaisir d'être là toujours au détriment d'autrui.

Par delà le bien et le mal, ce film montre avec  un certain mysticisme - et c'est là que Park Chaa-wook se distingue d'Hitchcock qui aurait sans doute des personnalités plus stéréotipées -  les rouages de l'avenenant de personnalités perverses. Selon le parti pris que cela serait déterminé depuis la tendre enfance. Lacanien, certes, mais tellement pessimiste sur la nature humaine... Puisque qu'aucune figure positive ou capable de résistance n'apparaît dans cette histoire.

Cela peut faire échos à Orange Mécanique de Kubrick où le héros sans aucune morale se livrait a toutes ses pulsions nocives mais contre une société qui tente à tout prix de le réfréner.
Ou bien rappelle le déterminisme de la paranoïa destructrice qui s'abat implacablement  chez le protagoniste de Take Shelter - Jeff Nichols (2012) . Mais ce dernier tente de comprendre et de se batttre.

Je déplore que Stocker explore la perversité pour elle même, sans contre-point ni opposition. Et qu'il fasse une analogie risquée entre le plaisir sexuelle de la femme et sa capacité à détruire. Même si point d'un point de vue formel ce film est parfait !

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 17:26

a-la-merveille.jpgLe titre "A la merveille" est loin de ce que j'ai ressenti de ce film, qui aborde selon moi un des thèmes les plus tristes et sourds qui soit: comment être seuls à deux. Difficile d'oser critiquer ce grand cinéaste qu'est Terrence Malick, mais le choix des situations et des dialogues intérpèlent...

 

Les premiers plans du films montrent deux amoureux qui se baladent à Paris ou en bord de mer, échangeant des gestes et mots doux à la limite du ridicule. C'était tellement incroyable pour moi de penser que j'assistais à du Terrence Malick que j'ai cru que c'était un court-métrage français d'avant la projection. Je dis même à une amie qui arrive en retard "Pas de soucis le film n'a pas commencé, c'est un court-métrage ennuyeux qui va bientôt se terminé". Puis je réalise que le hasard d'avoir Ben Affleck dans le deux histoires est tout de même étrange...


L'ennuie n'est pas passé j'avoue. Même si j'aime bien le côté abstrait de ce genre de film qui laisse libre court à toutes nos interprétations. Mais la grâce de  The tree of life - Terrence Malick (2011) n'est pas présente ici.


Les figures masculines et féminines sont si radicales. L'homme fort et muet qui est asséché sentimentalement. La femme qui est la nature, gambade avec vitalité dans les près. Elle est pleine d'un amour que l'homme est incapable d'acceuillir.


Les mots bibliques semblent louer l'amour vers quoi il faudrait tendre à tout prix. Pourtant la femme touchée par cette grâce de savoir aimer est quand même à genoux devant l'homme, sans qui elle est réduite à néant.


Est tout de même réussi cette ambiance de couple raté. Qui malgré le glamour apparent n'a pas d'autres échanges que celui des corps. Ils paraissent être implacablement étrangers l'un à l'autre.  Mais alors se dégage de cette atmosphère le sentiment qu'il y a un désespoir infini à se sentir seul à deux. C'est si pessimiste, peut-être si contemporain...


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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 16:12

No.jpg"NO", du réalisateur chilien Pablo Larrain, promettait d'être un film passionnant, abordant les collusions pour une fois positive du politique et des médias. Positive dans le sens où la publicité est la figure héroïque qui va destabiliser la dictature d'Augusto Pinochet. Et pourtant, NO ce n'est pas un film passionant!

 

La réalisation stylisée façon reportage TV des années 80 nous met dans l'ambiance d'une histoire pas si lointaine. Le talentueux Gael Garcia Bernal porte l'intrigue. En dehors de lui les autres acteurs me font l'effet d'un téléfilm. L'ambiance générale est fraiche et le sujet choisi d'une rare richesse. Pourtant ce film dénote sur plusieurs aspects.

 

Sur le fond, je comprends que la moral de l'histoire est qu'il est possible d'être un résistant sans avoir aucune conscience politique. C'est le cas du héros qui souhaite faire des publicités contre le référendum de Pinochet selon une stratégie des codes publicitaires classiques, avec des messages positifs, et refusant l'autérité de messages qui dénoncent les exations de la dictature. Or ce parti pris n'est pas vraiment crédible. Si le génial publicitaire, René Saavedra, souhaite faire une campagne joyeuse, il travaille aussi en collaboration avec d'autres personnes plus engagées qui amènent cette dimention contestataire dans la campagne pour le NON. Le film fait du publicitaire apolitique le héros de la victoire, alors que rien ne dit que les chiliens n'ont pas avant tout été sensibles au messages qui ont dénoncé Pinochet.

 

Aussi, les proches de Pinochet sont représentés comme des gouvernants ridicules et déconnectés de leur époque, mais sans rien de si inquiétants. On en oublierait preque que le régime de Pinochet c'est 3200 morts et disparus, et plus de 38 000 torturés !  


Sur la forme, l'intensité du film ne monte pas créscendo mais reste assez plate tout du long. Sans aucun moment vraiment émouvant. Essentiellement parce que le montage trop haché ne laisse pas de place au temps nécessaire au développement d'une émotion.


Il y a aussi pas mal de confusion dans le scénario, on ne comprend pas bien la relation entre René et le responsable de la campagne du OUI, qui est parfois menaçant avec lui et parfois amical. La dernière scène n'est pas clair puisqu'il semble que Réné, après la victoire du NON, retourne travailler pour les anciens du gouvernement ??  D'ailleurs je n'ai jamais vu une salle de spectateurs aussi attentive au générique de fin. Je crois que frustré par cet épilogue étrange, ils attendaient encore une ultime conclusion même après le noir de fin !

 

Bref, je ne retiendrais qu'une scène très réussie de Gael Garcia Bernal qui dévale en squate board les rues ensoleillées, donnant un sentiment de liberté et de bonheur incroyable. A me vendre le regret de ne pas avoir vécu au Chili dans les années 80...


Fiche :

Date de sortie 6 mars 2013 (1h 57min

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 10:03

take-shelter.jpgLa maladie psychique est une catastrophe naturelle. De la même manière que s'il était face à une tempête dévastatrice ou à un raz de marée, face à la psychose l'homme ne peut absolument rien. Malgré tous ses talents, ni la science (la chimie du psychiatre), ni l'amour (le dévouement de sa femme), rien ne peut empêcher un homme, tel que Curtis dans ce film, de sombrer dans le délire paranoïaque qui semble être inscrit dans son destin de manière implacable. 

 

Curtis pressent l'arrivée de catastrophes naturelles imminentes. Il interprète le moindre assombrissement du ciel, la moindre agitation d'un essaim d'oiseaux comme les signes de dangers qui vont entrainer l'effondrement du monde. Parce que son monde intérieur est en train de s'effondrer.

 

Il est alors obsédé par l'idée de construire un abris (a shelter) dans les bas-fonds de son jardin. Et à cause de cette obsession, il va perdre son travail, il va ruiner sa famille et il va mettre en péril la possibilité de soigner sa fille sourde et muette. La psychose commence à tout ravager sur son passage ! Cet abris sous-terrain est la métaphore des derniers retranchements de sa psychée qui bascule peu à peu dans les ténèbres. C'est un endroit retiré du monde, sombre, et éclairé par une faible lampe. Son abris est le dernier refuge pour lequel il se bat, comme il se bas avec courage pour resister à cette folie qui l'embarque malgré lui.

 

Et malgré le puissant amour de sa femme aussi (la douce et si maternelle Jessica Chastain). De la même manière que dans 'L'Enfer' de Chabrol, il est très émouvant de voir cette femme qui accompagne la détresse de son mari qui bascule, sans que l'amour ne puisse rien y changer.

 

La maladie psychique est une catastrophe naturelle. Naturelle dans le sens où c'est finalement une protection qui n'est pas si insensée face à la cruauté du monde. L'homme face à l'univers, face à sa faiblesse infinie et à l'idée de sa propre mort et celle à venir de ceux qu'il aime, n'a-t-il pas finalement RAISON d'avoir peur. Curtis n'est-il pas finalement celui qui voit clair, quand tous les autres s'occupent à de futiles activités ? Ou bien est-ce celui qui n'accepte pas son impuissance face à l'inexorable fin de ce qu'il aime ? 

 

Sur le même thème que deux autres films primés à Cannes en 2011,  'The tree of life''  de Terrence Malik et 'Melancholia' de Lars Von Tier, 'Take Shelter' évoque le mystère à double tranchant de l'homme face à l'univers. Dans 'Melancholia', Justine qui sombre dans la mélancholie parait également avoir une lucidité hors norme ; et ce n'est pas la science mais la volonté de protéger l'enfant qui permet de se raconter des histoires pour feindre de ne pas avoir peur de la mort. Dans 'The Tree of life', le rapport à l'infinie est plus poétique et rend la présence de l'homme ici-bas merveilleuse. Et là encore, c'est le lien à l'autre, et plus particulièrement à la famille, qui permet de donner du sens à l'étrangeté de la condition humaine.

 

'Take Shelter' montre avec brio que notre rapport au monde et lié à notre rapport aux autres et donc à la question d'interprétation collective de signes. La fille sourde et muette, enfermée dans une certaine solitude, intéragit avec sa mère et son père parce qu'elle partage un langage de signes en commun. Par contre Curtis ne partage plus avec personne l'interprétation de ce qu'il voit. La paranoïa, aussi appelée maladie de l'interprétation, met ici en évidence, que la folie ne consiste pas à sur-interpréter le réel (car nous le faisons tous) mais à ne plus trouver d'interlocuteur capable de partager notre interprétation d'un signe. La psychose entraine surtout une incommunicabilité, et par conséquent une réelle solitude et donc d'être écraser par l'univers.

 

La remarquable prestation de Michael Shannon, dont le visage se déforme au fur et à mesure du film, contribue largement à comprendre quelle compassion on peut avoir pour un homme qui sombre dans la paranoïa, malgré sa formidable capacité de destruction. Et s'il devait y avoir une morale, ce film nous montre avec tendrese à quel point le psychotique n'est pas un monstre mais au contraire profondemment humain, voir trop humain...

 

 

Fiche : 

  • Date de sortie
    4 janvier 2012 (2h 00min)
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails

    Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 11:36

louise-wimmer.jpg Un bel hyme à la dignité. Louise Wimmer est noble dans la pauvreté. Mais cette épreuve, qui est aussi celle de la solitude, oblige à la confrontation à soi. C'est ainsi que Mennegun film souvent son héroïne face au miroir. On y voit les rides évidentes qui marquent sa cinquantaine mais aussi ces grands yeux bleues qui évoquent la promesse de meilleurs lendemains.


Louise se retrouve dans l'impasse du travailleur pauvre. Elle n'a plus rien : ni argent, ni temps, ni soutien humain. Elle dors dans sa voiture. Mais elle roule aussi avec sa voiture, ce qui rappelle "Le gamin au vélo" des frères Dardenne et cette idée que, malgré tout, l'essentiel est de continuer d'avancer. D'accord, sa voiture a du mal à démarrer du fait d'une batterie défectueuse, mais on sent que ce n'est que passager, et que sa voiture comme sa vie finiera par repartir.


Malgré la cruauté d'un quotidien sans coeur et misérable, Louise abandonnée continu d'être soutenue par son corps. Finalement son dernier capital. Et si on se doute bien qu'elle s'en sortira c'est parce qu'elle n'abondonne jamais son corps : elle continu de trouver le moyen de se doucher, de laver ses dents, de faire l'amour et surtout de danser ! Son corps porte sa vie. C'est le matiériau de base du vivant. Ce film est alors l'antithèse de "Shame" de Steeve Mc Queen. Dans Shame l'homme qui possède tout, a besoin de consummer son corps dans l'excès pour se sentir vivant, quand Louise qui ne possède rien reste pourtant bien vivante parce qu'elle semble avoir confiance dans ce corps qui la soutien et qui contient la vie de manière absolue.


Et c'est pourquoi elle ne recherche pas à se réfugier dans une relation sentimentale, ni n'attend un homme pour la sortir du trou. Elle pleure, mais elle ne compte que sur elle-même pour s'en sortir. Et c'est seulement quand elle retrouvera un appartement, une position claire dans la ville, dans l'espace, qu'elle pourra renouer des relations apaisées avec les autres. 


Louise (sublime prestation de Corinne Masiero) n'est pas causante. Elle ne peut pas dire la vérité sur elle-même alors elle ne dit rien. La gravité de sa situation l'oblige à une certaine profondeur qui n'est pas possible de partager dans la banalité d'une conversation. Alors le peu de fois où elle parle, c'est un timbre sourd qu'on entend. C'est très juste d'avoir filmer cette voix grave et caverneuse comme si elle venait du fond de ses entrailles, comme si c'était douloureux pour Louise de la laisser sortir. 


Sur un morceau de Nina Simone qui revient en boucle "Sinnerman" et recommence chaque fois sur ces mots "Oh Sinnerman, where you gonna run to" on comprend qu'il importe moins de savoir vers quoi on se dirige que de continuer d'être en mouvement toujours et encore, en acceptant tout simplement de prendre la vie comme elle vient, avec ses hauts et ses bas.

 

Fiche :

  • Date de sortie
    4 janvier 2012 (1h 20min)
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité
    Synopsis et détails
     

    Après une séparation douloureuse, Louise Wimmer a laissé sa vie d’avant loin derrière elle. A la veille de ses cinquante ans, elle vit dans sa voiture et a pour seul but de trouver un appartement et de repartir de zéro. Armée de sa voiture et de la voix de Nina Simone, elle veut tout faire pour reconquérir sa vie.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 09:00

cosmopolis-copie-1.jpgUne adaptation du roman de Don Delillo, célèbre auteur américain contemporain. Ici Cronenberg tente de mettre en scène l'univers si singulier de Cosmopolis, froid émotionnellement et critique radicale des sociétés modernes.

 

L'essentiel du film se situe a l'intérieure une limousine. Symbole de richesse, de puissance sociale mais aussi d'un volume disproportionné qui prend de la place aux autres, légitimement ?


Le protagoniste (superbe prestation de Robert Pattinson) qui passe sa journée dans cette immense voiture, mise en scène comme un vaisseau spatial. C'est la trouvaille du film: l'hyper puissance technologique et financière de l'anti-héros fait de lui un extra-terrestre, comme hors du monde, déconnecté du commun des mortels, aliéné par sa planète abstraite et sans émotion du pouvoir de l'information spéculative, dans une mégalomanie certes appliquée mais déshumanisante.

 

Superbe prestation aussi de l'actrice Sarah Gadon, l'épouse vivante d'Eric Parker mais qui se meut telle un top modèle sur papier glacé. Visage impassible, discussion factuelle, allure parfaite, travail prestigieux. Cette relation étrange permet aussi de décaler le film dans un sorte d'irréel, presque onirique, et désincarné.

 

Car c'est bien ça le soucis de la perfection : le manque d'asperité, le manque de vie. Alors comme dans Shame de Steeve Mac Queen, le protagoniste qui a tout réussi dans la société moderne est habité par le vide: le vide émotionnelle, le vide sentimental, le vide spirituel qu'il va tenter en vain de combler par une surcharge de sensations. Surplus de sexe : insuffisant. L'expérience de tuer un individu : trop rapide. Il ne reste plus que l'intensité de la sensation de se détruire soi-même (le moment ou il se tire une balle dans la main lui procure une souffrance, qui finalement le ré incarne un instant).

 

Mais le pessimisme absolu de Don Dellilo réside dans la chute qui montre que le déclassé social, le pauvre, tout comme le riche est condamné au vide inhérent à nos sociétés contemporaines. Car le tragique réside dans l'idée que pauvre passe sa vie à envier le riche dont il idéalise la vie, pendant que le riche s'aliéne pour ne pas être pauvre. La boucle est bouclée : c'est sans issue !

 

  • Date de sortie
    25 mai 2012 (1h 48min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails
     

    Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 14:57

Meilleur film : Amour de Michael Haneke

Meilleur réalisateur : Michael Haneke pour Amour

Meilleur acteur : Jean-Louis Trintignant pour Amour

Meilleure actrice : Emmanuelle Riva pour Amour

Meilleur court-métrage : Le Cri du homard de Nicolas Guiot

Meilleurs costumes : Christian Gasc pour Les Adieux à la reine

Meilleur montage : Juliette Welfling pour De Rouille et d'os

Meilleur décor : Katia Wyszkop pour Les Adieux à la reine 

Meilleur documentaire : Les Invisibles de Sébastien Lifshitz

Meilleure second rôle féminin : Valerie Benguigui dans Le Prenom

Meilleur scénario original : Amour de Michael Haneke

Meilleure musique originale : Alexandre Desplat pour De Rouille et d'os

Meilleur film étranger : Argo de Ben Affleck

Meilleur son : A. Deflandre, E. Tisserand, G. Boulay pour Cloclo

Meilleure photo : Romain Winding pour Les Adieux à la reine

Meilleur espoir masculin : Matthias Schoenaerts pour De Rouille et d'os

Meilleure adaptation : Thomas Bidegain et Jacques Audiard pour De Rouille et d'os

Meilleur film d'animation : Ernest et Célestine

Meilleur second rôle masculin : Guillaume de Tonquedec

Meilleur premier film : Louise Wimmer de Cyril Mennegun

Meilleure espoir féminin : Izia Higelin dans Mauvaise fille

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 15:03

Le palmarès complet de la 85ème cérémonie des Oscars :

Meilleur film : Argo de Ben Affleck

Meilleur acteur : Daniel Day Lewis pour Lincoln

Meilleure actrice : Jennifer Lawrence dans Happiness Therapy

Meilleur réalisateur : Ang Lee pour L'Odyssée de Pi

Meilleur scénario original : Quentin Tarantino pour Django Unchained

Meilleure adaptation : Chris Terrio pour Argo

Meilleure chanson : Skyfall par Adèle

Meilleure musique : Mychael Danna pour L'Odyssée de Pi

Meilleur décor : Lincoln

Meilleur montage : Argo

Meilleure actrice dans un second rôle : Anne Hathaway pour Les Misérables

Meilleur montage son : Zero Dark Thirty et Skyfall

Meilleur mixage son : Les Misérables

Meilleur film étranger : Amour de Michael Haneke

Meilleur documentaire : Sugar Man

Meilleur court-métrage documentaire : Inocente

Meilleur court-métrage de fiction : Curfew

Meilleur maquillage et coiffure : Les Misérables

Meilleurs costumes : Anna Karenine

Meilleurs effets spéciaux : L'Odyssée de Pi

Meilleure photographie : Claudio Miranda pour L'Odyssée de Pi

Meilleur long-métrage d'animation : Rebelle

Meilleur court-métrage d'animation : Paperman

Meilleur acteur dans un second rôle : Christoph Waltz dans Django Unchained

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 11:42

amour-de-michael-haneke.jpgPalmares 2012 :

 

LONGS MÉTRAGES

COURTS MÉTRAGES

Sélection Officielle :

 

Jury :

Nanni Moretti
Philippe Antonello

PRÉSIDENT DU JURY - LONGS MÉTRAGESNanni MORETTI

Réalisateur
Nanni Moretti fait ses débuts en 1969 dans le championnat de série A de water-polo et joue en équipe nationale junior en 1970. Il tourne ses premiers courts-métrages en 1973 et son premier long-métrage en 1976, Je suis un autarcique, tourné en Super 8 puis gonflé en 16 mm et distribué en salles. Suivent Ecce Bombo (1978), Sogni d’oro (1981), Bianca (1984), La messe est finie (1985) Ours d’argent à Berlin, Palombella rossa (1989), Journal intime (1993) Prix de la Mise en Scène à Cannes (1994), Aprile (1998), La chambre du fils (2001), Palme d’Or au Festival de Cannes, Le Caïman (2006) et Habemus Papam (2011). Il débute comme acteur dans Padre padrone des frères Taviani (1977) et interprète également Le Porteur de serviette (de D. Luchetti en 1991), La seconde fois (de M. Calopresti en 1995) et Caos calme (d’A. Grimaldi en 2008). Avec la Sacher Film, qu’il fonde en 1986 avec Angelo Barbagallo, il produit ses propres films mais aussi les premières œuvres de Carlo Mazzacurati, Daniele Luchetti, Mimmo Calopresti et Valia Santella. Depuis 1991, il dirige et programme la salle Nuovo Sacher à Rome. En 1998, il fonde la Sacher Distribuzione pour aider les films d’auteurs à trouver une distribution. En 2007 et 2008, il préside le Festival de Turin.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 21:58

the-artist-copie-1.jpg Pourquoi je n'aime radicalement pas ce film. Pourquoi je pense qu'il est bien plus le fruit de la guerre des cultures que d'une spontanéité artistique. Pourquoi je crois qu'il porte en lui tous les stigmates de l'Hollywood d'aujourd'hui dans sa faculté à simplifier la condition humaine. 


Tout d'abord, le scénario est construit comme un dessin animé produit par Walt Disney, à savoir qu'il applique la recette la plus pragmatique pour attirer un maximum de spectateurs du monde entier : 1) mettre des petits animaux mignons qui font des bétises pour amuser enfants (ici le rôle du petit chien sympa), 2) ajouter une histoire d'amour basique avec séparation et retrouvailles pour les adolescents (ici le coeur du film), 3) enfin incorporer une petite dose de méchant pouvoir politique pour les adultes plus matures (ici les vilains producteurs d'Hollywood). Ainsi, les gens peuvent venir en famille, et prendre plusieurs places à 10€, sachant que de 7 à 77 ans chacun devrait y trouver son compte.

 

Vous noterez que ce savant mélange s'applique parfaitement au dessin animé "Le roi lion". Mais je tiens à préciser qu'il faut distinguer la production Disney après et avant la disparition de Monsieur Walt Disney. Ce dernier, brillant cinéaste  (ici je sépare bien sûr l'oeuvre de l'homme, en toute conscience de ses troubles amitiés politiques dans les années trente...), ne faisait pas des films d'animation simplistes. Au contraire, il y a dans  "Blanche Neige " par exemple une réelle intensité dramatique, avec cette horrible belle mère qui envoi un bucheron tuer Blanche Neige dans la forêt et souhaite récupérer son coeur pour preuve de la mort de la douce adolescente. Il y avait chez Walt Disney cette - a priori - étrange volonté d'effrayer les enfants, sauf que c'est justement la fonction du conte d'initier l'enfant au monde complexe qu'il devra affronter adulte.

 

Or "the artist" a l'intensité dramatique d'un poulpe. Aucune violence, aucune méchanceté, juste une exclusion systémique : c'est parce que la technologie évolue, le cinéma passant du muet au parlant, que le pauvre Jean Dujardin est exclu du système. Sur la petite dixaine de sous-titres du film, au moins le tiers parlent d'orgueil. Car l'échec du protagoniste serait la conséquence de son orgueil démesuré puisqu'il n'a pas voulu s'adapter à la modernité, mais a préféré continuer à faire des films muets. Quel looser ! 

 

Je ne peux pas m'empêcher de comprendre que l'injonction de ce film est "adaptes toi au système et ferme ta gueule, sinon tu sera exclu de la société". Et ma paranoïa interpèle aussi une pensée de Guy Debors qui voyait dans "le renouvellement technologique incessant" un moyen d'aliéner les masses. Dans "Commentaires sur la société du spectacle" Debors dit "Le mouvement d’innovation technologique dure depuis longtemps, et il est constitutif de la société capitaliste, dite parfois industrielle ou postindustrielle. Mais depuis qu’il a pris sa plus récente accélération (au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale), il renforce d’autant mieux l’autorité spectaculaire, puisque par lui chacun se découvre entièrement livré à l’ensemble des spécialistes, à leurs calculs et à leurs jugements toujours satisfaits sur ces calculs"


Bref! Le pauvre Jean Dujardin s'étant marginalisé, le film montre non seulement sa décadence matérielle et morale, mais de surcroit, sa dévirilisation totale. Car sa bien aimée, cette femme qui trouve la gloire grâce aux films parlants, l'empêche de se suicider, lui rachète ses meubles précieux, et lui trouve du travail. J'en déduis la deuxième injonction du film  :  "adaptes toi au système et ferme ta gueule, sinon tu sera dépendant d'une femme pour vivre, l'ultime loose !".

 

Par ailleurs, je ne crois pas du tout à la spontanéïté des élans critiques autour de ce film et à sa valeur intrinsèque pour mériter autant de récompenses aux Etats-Unis. Je pense - même si je lutte fermement contre la théorie du complot - qu'il est quand même très ironique que des américains valorisent tant un film français, sachant que ce dernier est muet et qu'il rend hommage à l'apport historique des américains pour le cinéma. Sachant qu'Hollywood était bien plus inspiré dans les années 30 qu'aujourd'hui.

 

J'imagine surtout qu'il y a eu un gros boulot de lobbying avec des enjeux financiers et culturels. Comme si l'Hollywood Institutionnel récompensait surtout l'allégeance. Les richissimes décideurs du cinéma "main stream" américain, envoi au monde ce message : "si vos films nationaux flattent notre culture alors nous les mettrons en lumière et les propulseront sur les écrans du monde entier". 

 

Enfin, cette propagande réussie autour de ce faux bon film "The artist" nous rappelle que le cinéma participe aussi puissament à la guerre des cultures, elle-même constitutive de la guerre économique. Sans déconsidérer tous les cinémas bien sûr, car d'autres mettent à l'honneur leur culture quand il l'amène avec de véritables nuances et contradictions. Comme a pu le faire Jeff Nicols, ce jeune cinéaste originaire de l'Arkansas, dans le superbe film "Take Selter" ; et qui me laisse espérer un nouveau souffle à venir d'outre-atlantique.

 

Fiche :

 

 

Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.  


 

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