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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 09:00

cosmopolis-copie-1.jpgUne adaptation du roman de Don Delillo, célèbre auteur américain contemporain. Ici Cronenberg tente de mettre en scène l'univers si singulier de Cosmopolis, froid émotionnellement et critique radicale des sociétés modernes.

 

L'essentiel du film se situe a l'intérieure une limousine. Symbole de richesse, de puissance sociale mais aussi d'un volume disproportionné qui prend de la place aux autres, légitimement ?


Le protagoniste (superbe prestation de Robert Pattinson) qui passe sa journée dans cette immense voiture, mise en scène comme un vaisseau spatial. C'est la trouvaille du film: l'hyper puissance technologique et financière de l'anti-héros fait de lui un extra-terrestre, comme hors du monde, déconnecté du commun des mortels, aliéné par sa planète abstraite et sans émotion du pouvoir de l'information spéculative, dans une mégalomanie certes appliquée mais déshumanisante.

 

Superbe prestation aussi de l'actrice Sarah Gadon, l'épouse vivante d'Eric Parker mais qui se meut telle un top modèle sur papier glacé. Visage impassible, discussion factuelle, allure parfaite, travail prestigieux. Cette relation étrange permet aussi de décaler le film dans un sorte d'irréel, presque onirique, et désincarné.

 

Car c'est bien ça le soucis de la perfection : le manque d'asperité, le manque de vie. Alors comme dans Shame de Steeve Mac Queen, le protagoniste qui a tout réussi dans la société moderne est habité par le vide: le vide émotionnelle, le vide sentimental, le vide spirituel qu'il va tenter en vain de combler par une surcharge de sensations. Surplus de sexe : insuffisant. L'expérience de tuer un individu : trop rapide. Il ne reste plus que l'intensité de la sensation de se détruire soi-même (le moment ou il se tire une balle dans la main lui procure une souffrance, qui finalement le ré incarne un instant).

 

Mais le pessimisme absolu de Don Dellilo réside dans la chute qui montre que le déclassé social, le pauvre, tout comme le riche est condamné au vide inhérent à nos sociétés contemporaines. Car le tragique réside dans l'idée que pauvre passe sa vie à envier le riche dont il idéalise la vie, pendant que le riche s'aliéne pour ne pas être pauvre. La boucle est bouclée : c'est sans issue !

 

  • Date de sortie
    25 mai 2012 (1h 48min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails
     

    Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

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